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[tabby title= »Présentation »]
« Nouveaux enjeux de la condition sociale des femmes : Santé, travail, précarité, bioéthique, droits sexuels et reproductifs. »
A la veille des élections européennes du 26 mai 2019 et des débats sur la révision des lois de bioéthique, la question des droits des femmes et de leur santé, dans ses interactions avec le travail, sera le sujet de notre 26ème Université d’Automne, co-organisée pour la 5ème fois, avec Élu.e.s contre les violences faites aux femmes (ECVF).
L’autonomie des femmes passe par leur insertion, à égalité avec les hommes, dans le monde du travail. Et cette place chèrement acquise est un droit imprescriptible. Qu’en est-il de la prise en compte de leur santé, de leur bonne santé ?
Alors que les parcours de vie, les attentes et les revendications des femmes ont considérablement évolué, alors que les nouvelles générations ont appris à se faire entendre dans les médias et les réseaux sociaux, la prise en compte du facteur « santé » s’est-elle beaucoup améliorée?
Lors de cette Université d’automne, nous mettrons en évidence les facteurs sociaux et politiques qui pèsent sur la santé des femmes, sur le plan physiologique et psychologique, en particulier dans le monde du travail, en interrogeant pour les déconstruire les normes, les préjugés et les comportements en matière de santé des femmes et d’accès aux soins.
Ces différentes dimensions seront abordées grâce à la participation à nos travaux de spécialistes de la place des femmes dans le monde du travail, de biologistes, de médecins, de syndicalistes, de représentant.e.s associatif.ve.s, de représentan.e.st d’instances européennes et de politiques engagé.e.s pour l’égalité au niveau français et européen.
Car ces problématiques de la santé et du bien-être global des femmes sont aujourd’hui encore largement minorées, voire occultées.
Nous déplorons en France l’absence de travaux épidémiologiques sexués, notamment en santé publique, ainsi que la rareté de recherches et d’essais cliniques sexués.
Cela explique en partie l’occultation des spécificités féminines dans certaines pathologies et l’absence de traitements et de prises en charge adaptés (ou leur retard), qu’il s’agisse de maladies spécifiquement féminines, ou non.
Ainsi en est-il de la prévention et du traitement de certaines pathologies (les pathologies cardio-vasculaires par exemple), de la méconnaissance de pathologies spécifiques telle l’endométriose, mais aussi de l’impact des violences sur la santé des femmes, ou encore de sujets émergents, comme la congélation des ovocytes, qui interrogent la bioéthique, le rapport au corps des femmes et leurs choix de vie et professionnels.
Rendre visible ces enjeux des droits des femmes et de la santé, en lien avec leur implication dans la société et le monde du travail, amener une réelle prise de conscience des graves discriminations qui nuisent à la santé des femmes et les dénoncer est donc un enjeu central pour un combat féministe, tant en termes de politiques publiques, qu’au niveau des femmes et des praticien.ne.s de la santé.
S’il est important pour l’Assemblée des Femmes et pour ECVF de poursuivre nos engagements en matière de santé sexuelle et reproductive, il est urgent d’interroger également les nouvelles problématiques liées à la santé des femmes dans leur continuum : santé au travail, santé et pauvreté, santé et violences, sans oublier les questions émergentes de bioéthique.
Notre 26ème Université (qui n’est plus d’été, mais d’automne cette année), se déroulera les samedi 13 et dimanche 14 octobre 2018, Salle de l’Oratoire, prêtée gracieusement par la ville de La Rochelle, avec le soutien de la Région Nouvelle Aquitaine et du Secrétariat d’état à l’égalité femmes/hommes.
Elle sera l’occasion de lancer un Appel solennel à tous les partis politiques, à l’occasion de la campagne des européennes, afin qu’ils s’engagent à défendre le droit à l’avortement pour toutes les femmes en Europe.
Notre Université comprend, à côté des débats annoncés, une heureuse et magique surprise militante, samedi soir : un beau spectacle de théâtre ouvert au public, « Contes à rebours », de et par TYPHAINE D, à l’issue duquel Typhaine D dédicacera son livre.
Enfin, dans la tradition de nos universités, nous nous retrouverons le midi pour un repas pris sur place en commun, cuisiné par notre partenaire et amie Planète Sésame, qui sera l’occasion de poursuivre les échanges entre le public et les intervenant.e.s.
Comme les années précédentes, les contributions et débats seront enregistrés et publiés. Ils complèteront la collection de nos Actes des Universités d’été 2015, « Droits des femmes et laïcité », 2016, « Marchandisation du corps des femmes », 2017, « Droits des femmes et extrémismes politiques et religieux ».
Bonne Université d’automne à toutes et tous !
[tabby title= »Programme »]
[tabby title= »Intervenant.e.s »]
Françoise BEY
Vice-Présidente de l’association Élu.e.s Contre les Violences faites aux Femmes (ECVF)
Françoise BEY est Cadre à la Banque Postale, actuellement en détachement.
Adjointe au maire de la Ville de Strasbourg, en charge de la mise en œuvre de la politique municipale en faveur des droits des femmes et de l’égalité de genre, elle est également Vice-présidente de l’Eurométropole de Strasbourg déléguée à la propreté́ des voies communautaires et de la gestion des déchets abandonnés, de la réalisation et la gestion des réseaux de chaleur, entre autres. Elle est en outre Conseillère Départementale du Bas-Rhin.
Emmanuelle BOUSSARD – VERRECCHIA
Avocate, spécialiste en droit du travail, qualification spécificité discrimination
Emmanuelle BOUSSARD-VERRECCHIA est avocate au Barreau de Paris, titulaire du certificat de spécialisation en droit du travail et de la qualification spécifique Discrimination. Assurant la défense des salariés et des organisations syndicales de travailleurs, particulièrement investie dans le traitement de la discrimination spécifique des femmes dans les rapports de travail, elle conjugue approche judiciaire et conseils aux organisations syndicales. Elle est membre du Syndicat des Avocats de France.
Manon CARBONNEL
Présidente de Stop Harcèlement de Rue – Rennes, activiste dans la lutte contre l’endométriose
Je suis Manon Carbonnel, j’ai 28 ans et je vis à Rennes. Je suis ingénieure en développement de logiciels et de sites web. Il y a 3 ans j’ai décidé d’agir en rejoignant l’antenne rennaise de l’association Stop Harcèlement de Rue. En plus de l’information via les réseaux sociaux, nous réalisons des actions « choc » dans l’espace public et de la sensibilisation auprès des jeunes. Plus tard, je deviens trésorière puis présidente de l’antenne. Je m’occupe alors de la gestion de projet et de la médiation. Auprès du public, je réalise des interviews et des conférences.
Également atteinte d’endométriose, je suis en pleine création d’un groupe de parole sur Rennes, voire d’une association, avec une autre patiente. Nous essayons d’organiser une cellule dédiée aux maladies et violences gynécologiques au sein du Planning Familial 35 afin de recevoir, informer les patient.e.s et aller à la rencontre des jeunes et des médecins.
Florence CHAPPERT
Référente « Genre, Egalité, Santé et Conditions de travail » de l’ANACT
Florence Chappert est référente à l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail du projet « Genre, Egalité, Santé et Conditions de travail ». Le modèle qu’elle a développé « Toutes choses inégales par ailleurs » vise à analyser les inégalités de santé au travail entre les femmes et les hommes – à partir de la prise en compte des situations de travail différenciées des femmes et des hommes : répartition des tâches et postes, exposition invisibilisée aux risques et pénibilités, parcours différenciés, contraintes des temps de travail et hors travail. Elle travaille actuellement sur l’intégration dans les politiques de prévention des risques professionnels des violences sexistes et sexuelles en situations de travail. Ses dernières contributions académiques sont la «Photographie statistique selon le sexe des accidents de travail, de trajet et maladies professionnelles entre 2001 et 2015 en France» sur www.anact.fr , l’article de la revue des conditions de travail de l’Anact « Inégalités hommes/femmes dans l’accès à la qualité de vie au travail : une explication des différences dans les taux d’absentéisme« , et le chapitre «L’apport du genre aux démarches de prévention des risques professionnels en santé au travail » dans un ouvrage du CNRS « Les sciences et le genre » coordonné par Anne-Marie Devreux.
Hervé CHNEIWEISS
Directeur de recherche au CNRS, Président du comité d’éthique de l’INSERM
Directeur du laboratoire Neurosciences Paris Seine (Inserm/CNRS/Sorbonne Université) à l’Institut de Biologie Paris Seine, chef de l’équipe “Plasticité gliale” à NPS, Praticien hospitalier attaché en neuro-oncologie à la Salpétrière, Président du Comité d’éthique de l’Inserm, membre du Comité International de Bioéthique de l’Unesco.
Ses travaux scientifiques ont porté sur la biologie des astrocytes et leur hétérogénéité. Son équipe étudie les mécanismes liant l’astrocyte à la genèse et au développement des tumeurs cérébrales humaines via des cellules aux caractéristiques souches et tumorigènes qui sont au cœur de la croissance tumorale et de sa résistance aux thérapeutiques actuelles. Il a par ailleurs développé une réflexion sur l’impact des avancées des neurosciences sur nos conceptions morales: la neuroéthique. Ancien membre du CCNE, il a activement participé aux travaux préparatoires à la révision des lois de bioéthique en 2018.
Margaux COLLET
Consultante et formatrice, experte des questions d’égalité entre les femmes et les hommes
Diplômée de l’Institut d’Etudes Politiques de Toulouse et du master 2 « Genre, Egalité et Politiques sociales » de l’Université Toulouse Jean-Jaurès, elle est de 2012 à 2015, conseillère politique de Maud Olivier, Conseillère générale chargée de l’égalité femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations, au Conseil Départemental de l’Essonne.
Elle devient, en 2015, responsable des études, de la communication et des relations presse au sein du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, et chargée du suivi, de l’élaboration et du plaidoyer relatif aux rapports produits par les commissions « Lutte contre les stéréotypes et les rôles sociaux », présidée par Françoise Vouillot et «Santé, droits sexuels et reproductifs », présidée par Geneviève Couraud. A ce titre, elle fut co-rapporteure des rapports : « Les actes sexistes durant le suivi gynécologique et obstétrical : des remarques aux violences, la nécessité de reconnaitre, prévenir et condamner le sexisme» (29.06.18); « La santé et l’accès aux soins : une urgence pour les femmes en situation de précarité » (7.07.17); « Accès à l’avortement : d’importants progrès réalisés, un accès réel qui peut encore être conforté » (17.01.17); «Education à la sexualité : répondre aux attentes des jeunes, construire une société d’égalité femmes-hommes» (15.06.17)
Depuis septembre 2018, Margaux Collet développe des activités de consultante et de formatrice spécialisée sur les questions d’égalité, notamment pour la Commission Européenne dans le cadre du programme de coopération avec l’Amérique latine EUROsociAL + III.
Elle est co-autrice avec Raphaëlle Remy-Leleu du livre « Beyoncé est-elle féministe ? et autres questions pour comprendre le féminisme » éditions First (septembre 2018).
Geneviève COURAUD
Présidente de L’Assemblée des Femmes
Professeure agrégée de lettres à la retraite, Geneviève Couraud a exercé durant 36 ans, dont 32 en collège et en lycée dans le 13ème arrondissement de Marseille. Militante féministe, associative et syndicale, elle a été membre du MLAC à Marseille (1974). Présidente du CIDF- Phocéen (1998), membre du bureau confédéral du MFPF (2007-2012), présidente d’ECVF- Élu.e.s contre les violences faites aux femmes (2013-2015). Elle est aujourd’hui secrétaire générale de NEGAR-Soutien aux femmes d’Afghanistan, et Présidente de l’Assemblée des Femmes depuis Janvier 2016.
De 2005 à 2017 elle est présidente d’un Observatoire des droits des femmes, qu’elle a créé au sein du Conseil général des Bouches-du-Rhône.
Elle a été conseillère d’arrondissements en charge de la culture du 7ème (1995-2001) puis du 8ème secteur de Marseille (2008-2014). Membre de Section du CESE et de la délégation aux droits des femmes (1999-2001) ; elle est auteure avec Monique Mitrani, du 1er rapport de la délégation « De la mixité à l’égalité à l’école » (nov. 2000). Membre de l’Observatoire de la Parité entre les femmes et les hommes (2010-2012), elle a été nommée en 2016 au Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes où elle préside la Commission « Santé des femmes Droits sexuels et reproductifs».
Typhaine D
Autrice, metteuse en scène, comédienne
Typhaine D sait dès l’enfance qu’elle souhaite mener une carrière artistique. Elle adore écouter et raconter toutes sortes d’histoires…
Elle se passionne rapidement pour le théâtre, qu’elle étudiera professionnellement aux Cours Florent.
En grandissant, l’ampleur des inégalités Femmes- hommes et des violences machistes dans tous domaines, notamment celui de la culture, lui deviennent insupportables.
Elle rejoint le mouvement féministe. Avec entre autres les associations Osez Le Féminisme!, le Collectif Féministe Contre le Viol, ou Abolition 2012, elle participe à plusieurs campagnes et mobilisations, et s’engage largement pour les Droits des Femmes et des Enfants, la lutte contre les violences machistes commises contre elles et eux, notamment sexuelles, et leur impunité. Elle est engagée également pour les luttes sociales, l’anti-racisme, l’écologie, l’anti-spécisme, le véganisme.
Aujourd’hui, Typhaine D met ses professions d’autrice, metteuse en scène, comédienne, professeuse de théâtre, conférencière et coach, au service de ses convictions.
Elle écrit la pièce de théâtre « Contes à Rebours » en 2012, la joue depuis dans les pays francophones et la publie en 2016 dans la collection qu’elle créée, Les Solanées.
Elle met également en scène et en voix un manifeste féministe « Opinion d’une Femme sur les Femmes » de Fanny Raoul, une autrice et penseuse féministe de notre Matrimoine.
En 2018, candidate au concours d’éloquence de la Fondation des Femmes avec un discours sur les féminicides*, Typhaine D reçoit le Prix Gisèle Halimi des mains de Mme la Ministre Christiane Taubira. Celle-ci salue particulièrement son « travail sur la langue ». C’est pour l’écriture de « Contes à Rebours » que Typhaine D a conçu son langage à “la Féminine Universelle” qu’elle met également en avant dans son texte « La Pérille Mortelle »*.
Plus d’informations et les actualités de Typhaine D sur son site : www.typhaine-d.com
Et sur sa page Facebook : https://www.facebook.com/Page.TyphaineD/
*Ces prestations sont à retrouver en vidéo sur internet, notamment sur la chaine YouTube de Typhaine D.
Neil DATTA
Directeur exécutif du Forum parlementaire européen sur la population et le développement à Bruxelles
Né à Glasgow, Ecosse le 01/07/1971
Neil Datta est secrétaire du Forum Parlementaire Européen sur la Population et le Développement (www.epfweb.org) depuis 2004. Il a fondé l’organisation avec un groupe restreint de parlementaires et grâce au soutien de la Fédération internationale pour le planning familial (IPPF) en 2000. Aujourd’hui, EPF compte plus de 30 groupes parlementaires multipartites venant de toute l’Europe dont l’objectif est de défendre la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes.
Neil a presque 20 ans d’expérience dans le domaine de la participation politique à la population et au développement. Avant de devenir secrétaire d’EPF, il a coordonné le programme parlementaire du réseau européen d’IPPF. Neil a mené des recherches approfondies sur les réseaux anti-choix en Europe tout au long de sa carrière, et vient de publier un ouvrage en anglais sur ce sujet, intitulé « Restoring the Natural Order : The religious extremists’ vision to mobilize European societies against human rights on sexuality and reproduction ».
Neil est titulaire d’un Master en administration publique européenne du Collège d’Europe de Bruges et d’une Licence en arts et langues de l’Université d’État de New York à Binghamton. Il est né le 1er juillet 1971 et possède 5 nationalités (britannique, française, indienne, américaine et canadienne) et est bilingue anglais / français.
Karima DELLI
Députée européenne EELV
Originaire de Tourcoing dans le Nord, Karima Delli est Présidente de la Commission « Transports et Tourisme » du Parlement européen. Chargée d’un rapport sur la mobilité urbaine durable quand éclate le scandale Volkswagen, elle se spécialise sur la question de la pollution de l’air et de la mobilité de demain. Parallèlement, elle est membre suppléante de la Commission « Emploi et affaires sociales » où elle poursuit son travail sur la santé et la sécurité au travail en s’impliquant sur le dossier du dumping social.
Co-fondatrice de l’European Startup Prize for Mobility elle est convaincue que l’Europe est l’échelon idéal pour les startups de la mobilité.
Ghada HATEM
Médecin gynécologue, responsable de la Maison des Femmes (Seine Saint Denis)
Née au Liban, Ghada HATEM a fait des études de médecine à la faculté Necker-Enfants Malades à Paris. Interne puis Chef de clinique des hôpitaux de Paris, elle a été chef de service de la maternité des Bluets, médecin-chef à la maternité militaire de l’hôpital Bégin puis chef de service de la maternité de l’hôpital de Saint-Denis.
Depuis 2014, elle se consacre au développement de la Maison des femmes de Saint-Denis, structure dédiée à la prise en charge des femmes victimes de violences qu’elle a fondée.
Nora HUSSON
Membre du bureau d’ECVF depuis 2007 et du conseil d’administration de l’Assemblée des Femmes depuis 2017.
Nora Husson est une militante féministe, conseillère municipale à Dreux de 2001 à 2014, elle est présidente cofondatrice de l’association Femmes d’ici et d’ailleurs de Dreux, créée en 1995 avec les femmes du quartier des Bâtes. Association laïque, attachée au mouvement d’éducation populaire, fondée sur la base du triptyque Républicain, destinée à accompagner les femmes issues des immigrations dans leur projet d’émancipation et d’autonomie dans le cadre d’une approche interculturelle. Elle travaille au sein de la Fédération Nationale des Droits des Femmes et des Familles où elle a la charge du suivi des CIDFF et de l’exploitation des statistiques.
Nathalie LANZI
Vice-présidente de la Région Nouvelle Aquitaine
Petite fille d’immigrés italiens, très tôt engagée, elle adhère en 1983 au Parti Socialiste à Tullins, en Isère, au côté de Gisèle Halimi. Elle a toujours combattu les injustices et, dans le cadre de son engagement politique et professionnel, elle poursuit ce combat.
De 1990 à 1993, elle est chargée de communication et historienne de l’entreprise, au sein de l’entreprise HEWLETT PACKARD où elle met en place les relations « université- entreprise ».
Aujourd’hui professeure d’Histoire-Géographie dans un collège de Niort, elle est également auteure de divers ouvrages pédagogiques pour le CRDP, rédactrice d’articles et de fichiers pédagogiques pour le site de l’académie de Poitiers.
En 2010, Ségolène Royal, très attachée au combat pour l’égalité femme-homme, lui permet d’intégrer le groupe des élus régionaux, et la charge de travailler sur cette thématique. Elle est actuellement 2ème Vice-Présidente de la région Nouvelle Aquitaine, chargée de la culture, de la jeunesse, du sport et du patrimoine.
Présidente de l’association « République et citoyenneté des Deux Sèvres », secrétaire Fédérale aux droits des femmes depuis 2008 de la Fédération PS des Deux-Sèvres, son engagement politique poursuit son engagement citoyen.
Séverine LEMIERE
Maîtresse de conférence en économie Paris-Descartes, Présidente de FIT (Une Femme Une Toit)
Economiste. Maitresse de conférences IUT Paris Descartes. Membre du réseau Mage Marché du travail et genre. Spécialiste des inégalités professionnelles et salariales entre femmes et hommes. S’intéresse à l’impact des violences faites aux femmes sur leur situation d’emploi.
Présidente de l’association FIT une femme un toit. Association qui gère un CHRS à Paris pour jeunes femmes victimes de violences et en situation d’exclusion sociale.
Publication en lien avec l’intervention : Améliorer l’accès à l’emploi des femmes victimes de violences – Guide à destination des acteurs et actrices de l’emploi, ORVF du centre Hubertine Auclert et association FIT une femme un toit, avec Iman Kharzabi, 2016 http://www.centre-hubertine-auclert.fr/outil/ameliorer-l-acces-a-l-emploi-des-femmes-victimes-de-violences-guide-pratique-a-destination-des
Violaine LUCAS
Conseillère régionale des Pays de la Loire
Elle a coordonné au sein de Choisir la cause des femmes, les travaux de la « Clause de l’Européenne la plus favorisée » initiée par Gisèle Halimi. Elle co-anime avec Maria Cornaz Bassoli et Faye Fisch, co-rédactrices de la Clause de l’Européenne la plus favorisée, le site Yeswomen.eu consacré à ce projet européen d’harmonisation par le haut des droits des femmes dans l’UE.
Karine MONSEGU
Secrétaire générale CGT Air France
Karine Monségu est née le 7 avril 1970 à Nantes. Engagée tout d’abord dans le monde associatif et humanitaire en France et à l’étranger, elle devient permanente syndicale à Air France en 1998.
Active pour la défense des droits humains, c’est à partir de 2006 qu’elle s’implique plus particulièrement dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Dans son entreprise, avec plusieurs camarades féministes, elle a participé à créer une plateforme d’échanges sur les questions du harcèlement moral et/ou sexuel vécus dans la sphère d’Air France ou dans la sphère privée.
Elle a réalisé une enquête sociologique, dans le cadre d’une formation diplômante à Sciences-Po Paris en 2011, sur les centres de protection infantile et maternelle de Seine Saint-Denis.
Aujourd’hui co-secrétaire générale de son syndicat, elle oeuvre dans le monde du travail contre le sexisme ordinaire et toutes les dérives qui peuvent en découler.
Ségolène NEUVILLE
a.Secrétaire d’Etat (lutte contre l’exclusion, personnes handicapées), Vice-présidente du département des Pyrénées Orientales déléguée aux droits des femmes, médecin hospitalier
Née le 21 juin 1970, Ségolène Neuville est diplômée de médecine, spécialiste des pathologies infectieuses et tropicales. Après avoir été cheffe de Clinique-Assistante dans le service des Maladies Infectieuses et tropicales de l’Hôpital Saint-Louis puis médecin en charge de la prévention des infections nosocomiales à l’AP-HP, Ségolène Neuville rejoint l’hôpital de Perpignan en tant que praticienne hospitalière dans le service des maladies infectieuses et tropicales. Son parcours professionnel l’a conduite à enseigner et à faire de la recherche à l’Institut Pasteur. En 2008, son engagement militant l’amène à se présenter aux élections cantonales pour le Parti socialiste où elle gagne face au sortant. Dès lors, Ségolène Neuville devient Vice-présidence du Conseil général des Pyrénées Orientales en charge des personnes âgées et de la vie associative. Sous son impulsion seront créés la délégation à l’égalité femmes/hommes et l’observatoire des violences faites aux femmes. En 2012, elle devient députée de la troisième circonscription des Pyrénées Orientales. A l’Assemblée nationale, membre de la commission des Affaires sociales et de la Délégation aux Droits des Femmes, Ségolène Neuville est intervenue sur ses deux sujets de prédilection : Santé et Droits des Femmes. Le 9 avril 2014, elle a été nommée secrétaire d’Etat en charge des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, et est restée à ce poste jusqu’au 17 mai 2017. En 2015 elle est réélue conseillère départementale des Pyrénées-Orientales. De 2012 à 2017, elle a toujours conservé une activité de consultation à titre bénévole à l’hôpital de Perpignan. Depuis septembre 2017, après sa défaite aux élections législatives en juin, elle a repris sa pleine activité de médecin hospitalier. Elle dirige par ailleurs la fédération socialiste des Pyrénées-Orientales, et est membre du Bureau National du Parti socialiste.
Céline PIQUES
Porte-parole d’Osez le féminisme
Ayant une double formation d’ingénieur et en économie, je me suis orienté professionnellement vers le secteur bancaire, développant mon expertise en mathématiques et finances. Je suis aujourd’hui économiste.
Féministe depuis toujours, Militante depuis des années, j’ai mené des campagnes à Osez le Féminisme sur des sujets qui me tiennent particulièrement à cœur : Sexisme dans l’éducation des enfants, Lutte pour l’abolition de la prostitution et contre les violences sexistes et sexuelles, santé des femmes (violences gynécologiques et obstétricales….). Je suis porte-parole de l’association depuis 2017.
Laurence ROSSIGNOL
Sénatrice, Ancienne Ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes,
Administratrice de l’ADF
2017 Réélue Sénatrice de l’Oise en septembre , elle est membre de la commission des Affaires sociales et de la délégation aux droits des femmes, Vice-présidente de la Mission d’information sur la réinsertion des mineur.e.s enfermé.e.s
2016 – 2017 : Ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes : Adoption de la loi d’abolition du système prostitutionnel, lutte contre le délit d’entrave à l’IVG, lancement de la campagne #SexismePasNotreGenre, pilotage des plans gouvernementaux de lutte contre toutes les violences faites aux femmes et aux enfants
2014 – 2016 : Secrétaire d’Etat chargée de la Famille, de l’Enfance, des Personnes âgées et de l’Autonomie : Adoption des lois relatives à la protection de l’enfance et à l’adaptation de la société au vieillissement, politiques d’amélioration de l’accueil de la petite enfance et d’accompagnement des personnes âgées
2011-2014 : Sénatrice de l’Oise : Rapporteure de la commission spéciale chargée d’examiner la proposition de loi pénalisant les clients de personnes prostituées, Auteure d’un rapport d’information sur la retraite des femmes
2013-2014 : Porte-parole du Parti Socialiste
2008-2012 : Secrétaire nationale en charge de l’environnement et du développement durable du Parti Socialiste
2005-2008 : Secrétaire nationale en charge des droits des femmes et de la parité du Parti Socialiste
1995-2015 : Elue locale et territoriale, Vice-présidente de la région Picardie (2004-2014)
1984 : Membre fondatrice de l’association SOS Racisme
Charlotte SOULARY
Co-fondatrice de « Chair-collaboratrice », responsable de la commission féministe d’EELV
Charlotte Soulary est actuellement co-responsable de la commission féminisme d’Europe Ecologie les Verts. Elle a initié et mis en place un dispositif de lutte contre le harcèlement et les violences sexuelles au sein du parti, comprenant un volet d’alerte et d’orientation et un volet d’enquête et de sanctions.
En 2016, alors collaboratrice parlementaire à l’Assemblée nationale, elle a cofondé Chair collaboratrice, un site de témoignages anonymes sur les violences sexistes et sexuelles en politique. www.chaircollaboratrice.com
A titre professionnel, spécialisée en Coopération Internationale et Développement, elle a travaillé une dizaine d’années pour des ONG internationales, dont Oxfam et ActionAid, sur la coordination de programmes internationaux dans le domaine de l’égalité femmes-hommes, ainsi que des campagnes de plaidoyer.
En 2017, elle a fondé l’association La guide de voyage, une communauté qui fait progresser l’égalité femmes-hommes par le voyage, grâce à des guides de voyage, des visites guidées et une plateforme de blogs qui valorisent l’apport des femmes au patrimoine culturel et à la société. En 2018, elle a publié le livre La Guide de voyage Paris, un guide de Paris centré sur les femmes. www.laguidedevoyage.com
Catherine VIDAL
Neurobiologiste, Directrice de recherche honoraire Institut Pasteur, membre du comité d’éthique de l’INSERM
Catherine VIDAL est neurobiologiste, directrice de recherche honoraire à l’Institut Pasteur de Paris. Elle travaille actuellement au sein du comité d’Ethique de l’Inserm et co-dirige le groupe « Genre et Recherches en Santé ».
Elle se consacre également à la vulgarisation du savoir scientifique à travers des publications, des conférences et des interventions dans les médias. Son intérêt porte sur les enjeux éthiques des neurosciences, le déterminisme en biologie, le cerveau et le sexe.
Elle est membre de ONU Femmes France, de l’Institut Emilie du Châtelet, du Laboratoire de l’Egalité, de l’Association « Femmes et Sciences » et est co-directrice de la collection « Egale à Egal » aux éditions Belin.
Livres récents: « Femmes et santé : encore une affaire d’hommes? « (avec Muriel Salle), Belin 2017, « Nos cerveaux, tous pareils, tous différents! » et « Cerveau, sexe et pouvoir » Belin 2015
Astrid de VILLAINES
Journaliste politique indépendante (anc. LCP et Le Monde)
Astrid de Villaines est journaliste politique. Elle a commencé sa carrière à La Chaîne parlementaire en décryptant les réseaux sociaux. Chroniqueuse à Radio Classique puis reporter au service politique du Monde pour couvrir la gauche.
Elle se consacre actuellement à l’écriture d’un livre sur les violences sexistes et sexuelles. Elle est également psychanalyste.
Les Modératrices
Claire DONZEL
Trésorière de l’Assemblée des Femmes
Claire DONZEL est entrée en politique, à 27 ans, par le féminisme, pour porter les injustices et les inégalités faites aux femmes dans les lieux où s’exerce le pouvoir et où s’infléchissent les mentalités.
Membre du PS depuis 1977, elle a créé dans la fédération de Haute-Savoie la Commission fédérale aux Droits des Femmes avant de diriger la fédération 74 du PS pendant 7 ans.
Elle est adhérente de plusieurs associations féministes et trésorière de l’Assemblée des Femmes depuis 2014.
Elle est retraitée, ancienne professeure agrégée d’EPS et diplômée de l’INSEP en sociologie du sport et a été conseillère régionale (PS) de Rhône-Alpes pour la Haute-Savoie de 2010 à 2015.
Fatima LALEM
Economiste et sociologue, militante féministe, Secrétaire générale de l’Assemblée des Femmes
Adjointe au Maire de Paris en charge de l’Égalité femmes/hommes (2008 et 2014), Fatima Lalem a également un parcours associatif très engagé en faveur des droits des femmes, de l’éducation à la sexualité, de l’interculturalité, de la laïcité et la citoyenneté.
Elle a ainsi exercé des responsabilités au Mouvement Français pour le Planning Familial, dont elle a été membre du bureau national et responsable de la commission nationale sur la contraception (2000-2007). Elle a également été membre du Conseil Supérieur de l’Information Sexuelle et animatrice d’un groupe de travail sur l’éducation à la sexualité (2004-2005). Elle s’est par ailleurs investie sur les questions de santé, en tant que présidente de l’Adeca (Association départementale de dépistage du cancer du sein (2011-2014).
Engagée contre les violences faites aux femmes, elle a été vice-présidente d’ECVF – Elu.e.s contre les violences faites aux femmes (2012-2015). Son engagement pour les droits des femmes se double d’une attention particulière portée à l’interculturalité et à la citoyenneté. Elle a ainsi été présidente de l’Association pour le développement et la revalorisation de l’interculturel pour la citoyenneté (ADRIC) entre 2004 et 2008. Elle est présidente du centre Flora Tristan, dédié à l’accueil des femmes victimes de violences.
Maud OLIVIER
a.députée, responsable des droits des femmes au groupe SRC, rapporteure de la loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel
Membre de l’ADF
Maud Olivier a été Députée socialiste de l’Essonne jusqu’en juin 2017, vice-présidente de la Délégation aux droits des femmes et responsable des droits des femmes au groupe socialiste de l’Assemblée nationale depuis 2012. Elle a été rapporteure de la loi de lutte contre le système prostitutionnel, adoptée en avril 2016.
Rapporteure de la mission d’information sur les études de genre fin 2016, elle a rédigé un rapport au nom de la délégation aux droits des femmes intitulé «Les sciences au service de l’égalité réelle».
Maud Olivier travaille depuis longtemps sur les politiques publiques d’égalité. En tant que Maire des Ulis (2008-2012), elle a fait adopter un plan d’action égalité femmes-hommes pour la commune, suivant l’approche intégrée de l’égalité (gender mainstreaming). Conseillère départementale de l’Essonne en charge de l’égalité femmes-hommes de 2008 à 2014, elle a élaboré de nombreuses politiques publiques qui sont aujourd’hui recommandées au niveau national (éga-conditionnalité, dispositif d’accompagnement de jeunes femmes désocialisées, réseau de collectivités pour l’égalité, etc.). Forte de ses expériences d’élue locale, elle a privilégié à l’Assemblée nationale une lecture concrète des lois, pour changer le quotidien des plus précarisés et, par conséquent, des femmes.
Elle a été membre du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes.
Elle a été également membre de l’Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques et a élaboré dans ce cadre un rapport intitulé « Faire connaître et partager les cultures scientifique, technique et industrielle » avec l’objectif de lutter contre les discriminations dans l’accès aux sciences, avec un focus particulier pour les filles.
[tabby title= »Contes à Rebours »]
« Contes à Rebours » pièce de théâtre de et par Typhaine D
La société patriarcale, comme tout système d’oppression, est un monde inversé : la victime, c’est la coupable. L’agresseur, c’est la victime. L’amour, c’est la possession. Le sexe, c’est la
violence. Dire non, ce serait dire oui.
Le féminisme commence à l’instant où la vérité se rétablit. À l’instant où l’on remet le monde à l’endroit, où l’on rend aux femmes cette première justice d’affirmer : la victime n’a jamais rien à se reprocher. L’agresseur, c’est lui, et seulement lui. Il n’avait pas le droit de faire ça. Lorsque le conjoint est violent physiquement et ou psychologiquement, c’est qu’il n’y a pas d’amour ; mais de l’emprise, de la manipulation, de la violence. Ne pas dire oui, c’est déjà dire non. Etc etc etc.
Or, les contes de fées regorgent de ces inversions de culpabilité, de ces brouillages qui bénéficient aux hommes dominants, de ces détournements de langage qui assurent l’impunité des agresseurs.
On nous raconte que le petit chaperon rouge a été bien imprudente de s’attarder à cueillir des fleurs en allant porter la galette et le petit pot de beurre, on l’avait pourtant prévenue… finalement, ce sera un peu de sa faute si le loup la dévore.
On prétend que l’ennemi de Blanche Neige, comme de Cendrillon, comme de la Belle au Bois Dormant, serait une autre femme, vaine, cruelle, jalouse de la beauté des jeunes filles.
On veut nous faire croire, dès toutes petites, que nous sommes divisées, rivales, dangereuses les unes pour les autres, que nous ne pouvons nous unir. Et que les hommes, au contraire, sont là pour nous sauver. Même ce prince, un parfait inconnu, qui nous impose un baiser alors que nous faisons une sieste dans la Nature. Même ce chasseur qui nous emmène, seule, loin dans la forêt pour nous tuer. Même les sept vieux petits hommes armés de hache, avec lesquels nous sommes isolées au fond des bois où personne ne nous entend crier. Même ce prince qui nous poursuit et retourne tout le royaume pour retrouver la femme qui pourtant l’avait fuit, laissant même, dans sa hâte, une chaussure derrière elle.
On veut nous faire croire que les seules femmes indépendantes, qui vivent seules et libres, sont forcément de méchantes sorcières qui empoisonneront les femmes et mangeront les enfants.
On nous rabâche qu’elle n’y a d’histoire que pour les BELLES et douces princesses, et à condition qu’elle soient choisies par un prince.
On nous conte le soir, dans le noir, l’histoire victorieuse et joyeuse du petit poucet, mais jamais celle des sept soeurs qu’il livre sans pitié à la violence de l’ogre, pour que soient saufs les sept frères.
Elle était temps de remettre du sens, du vrai, dans ce fatras de mensonges et de violences qu’on insinue dans la tête des enfants, qui construit nos imaginaires, nos représentations, influe sur nos comportements. Une réécriture féministe s’imposait.
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