Annie a passé plusieurs années à s’occuper de son père pendant sa fin de vie, et s’engage dans une reconversion professionnelle. Elle suit une formation pour devenir aide-soignante et prend un poste dans l’Ehpad de Bourlebon, se disant que finalement c’est ce qu’elle vient de faire et qu’elle a envie de continuer.
Dans ce seule en scène au Théâtre de la Reine Blanche, Tessa Volkin incarne la vie d’Annie au travail dans l’Ehpad. Elle y arrive plein d’enthousiasme et de motivation, prête à soutenir et accompagner les personnes âgées. La réalité du quotidien la rattrape vite. Chronométrer le temps par patient·e, ne rien oublier pour ne pas mettre en danger tout ça bien sûr sans perdre son humanité, en ayant le mot gentil pour chacune et chacun, en gardant le sourire tel est le défi quotidien usant de Annie. Elle a l’impression à elle seule de devoir palier les manques de l’institution. Le manque de personnel, manque de temps, manque de moyens, les logiques de rendement économiques prennent le dessus, au détriment du soin à nos aîné·es. De la violence institutionnelle, économique qui engendre de la violence psychologique et physiques pour les soignant·es et nos aîné·es.
.Ce texte, écrit par Jean-Benoit PATRICOT, nous montre quel est le futur de nos parents, celui qui sera peut-être le nôtre à chacune et chacun d’entre nous.